Aujourd'hui, une première enquête a été menée à l'université de Varsovie.
L'université se trouve dans la vieille ville, elle occupe un bâtiment ancien, l'un des rares bâtiments se trouvant à Varsovie à respirer encore la belle architecture d'avant-guerre et ses locaux voient encore se dérouler chaque jour des cours d'histoire, de médecine, de droit etc.
Notre but était de rencontrer des étudiants et de récolter leurs sentiments quant au développement durable. En nous baladant un peu dans le vaste jardin de l'université, nous en avons trouvé.
Le premier et le deuxième, interrogés séparément, étaient respectivement étudiants en histoire et en médecine. Après eux, ce fut au tour d'un groupe de 4 étudiants (2filles et 2 garçons) de répondre à nos questions. Voici ce qu'il en est ressorti...
1/ Développement durable
Les polonais, en général, ne se sentent pas très concernés par le développement durable. Une première remarque qui a été faite, est que les étudiants ne comprenaient pas le terme "sustainable development". D'ailleurs, nos amis polonais de Telecom Bretagne nous avaient prévenu de ne pas être surpris de ne trouver aucun équivalent polonais à ce groupe de deux mots. C'est bien une preuve qu'il n'est pas encore -comme certains le croient- mondialement connu...
Toujours est-il que nos étudiants ont rapidement réagit quand nous avons substitué notre groupe de mot mystère par le terme "ecology". Et à propos, ils ont à l'unanimité déclaré l'importance de l'écologie, mais ont reconnu ne pas agir pour cette cause au quotidien... Pourquoi? Ce ne sont pas les étudiants qui nous auront donné la réponse... C'est au travers de deux petites discussions la première avec Tomasz et la deuxième avec sa copine, que nous avons perçu une raison probable.
Tout le monde connait plus ou moins l'histoire de la Pologne au siècle dernier. Soumise au régime communiste et à l'emprise russe pendant un certain temps, puis profondément atteinte suite aux deux guerres mondiales, la Pologne a souffert d'une pression sociale et économique assez accrue.
Sortie de cette période, c'est vers la liberté occidentale qu'elle ira ; privatisation, développement industriel, et épanouissement explosif d'une économie passée de la planification au marché et aux grands investissements ont caractérisé les 50 dernières années polonaises.
D'après Tomasz et sa copine -tous deux cadres chez des opérateurs mobiles-, la "thérapie de choc" a pour ainsi dire cassé les chaines de l'économie polonaise de sorte qu'elle s'est ruée vers l'industrialisation sans autre considération ni vis à vis du patrimoine culturel, ni vis-à-vis des ressources énergétiques, et encore moins vis-à-vis de l'environnement.
Ce choix politique a eu comme conséquences entre autres, un désintéressement presque total de la population des causes vertes.
Néanmoins l'essor des télécommunications permet aujourd'hui d'infiltrer une certaine conscience au niveau des souches étudiantes...
Ils ont donc pu nous parler des sources d'énergies principales du pays, axées autour des hydrocarbures, et désaxées du solaire et de l'éolien pour des causes de coût...
2/ Temps
Nos questions avaient pour objectifs de cerner la place du temps dans la vie des étudiants ainsi que leur comportement quant à sa gestion.
Comme on aurait pu le prévoir, la notion du temps varie selon les individus.
Néanmoins, tous s'accordent à dire que le temps se fait de plus en plus rare et que la ponctualité était quelque chose de très important.
C'est ainsi que l'un des étudiants nous a affirmé venir tous les jours en cours avec 15 min d'avance et que c'était une habitude à l'université...
3/ Interculturel
Les étudiants étrangers ne semblent pas s'intégrer facilement au reste des étudiants, ils auraient peur de s'exprimer même en anglais, et ne se mêleraient pas vraiment au activités organisées...
Nota : Le temps de réflexion pris en générale pour répondre à une question est relativement long.
Sara
Slogan ESPOIR'TREK
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jeudi 10 avril 2008
Première enquête à l'université de Varsovie
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2 commentaires:
Article très intéressant mais les illustrations manquent.
Avez vous rencontrés des étudiants "étrangers" pour vérifier les "on-dit" ?
Pour le point numéro 3, sur l'interculturalité, j'ai l'impression que c'est *partout* pareil.
J'ai fait une année Erasmus en Suède, et les Erasmus ne fréquentaient que d'autres Erasmus. J'ai vécu avec des suédois, et l'un d'entre eux m'a dit à la fin qu'ils avaient un peu peur de parler anglais.
Les seuls suédois que j'ai connu sont ceux quio étaient déjà partis à l'étrangers ou ceux qui voudraient le faire. Et ça recoupe généralemnet ceux qui font partie d'organisations étudiantes, style ESN/BdE.
J'ai recuilli des témoignages similaires d'autres étudiants ayant fait une Erasmus ailleurs.
Et d'ailleurs, c'était aussi mon impression à Brest d'ailleurs.
Alexandre (un vieux de p2006) (mais diplomé au gala 2009 :D)
PS: bon courage pour la suite !
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